15 millions pour la pêche au saumon : une bouffée d’air frais pour les pêcheurs de la région

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PÊCHE. L’annonce récente d’une enveloppe de 15 millions de dollars sur cinq ans consacrée au Plan de développement de la pêche au saumon réjouit plusieurs acteurs économiques de La Matapédia, qui y voient aussi une fenêtre ouverte sur le tourisme.

Le 4 avril, à Carleton-sur-Mer, le ministre des Forêts, de la Faune et des Parcs, Luc Blanchette annonçaient que, de ce montant, 10 M$ serviront à développer la pêche au saumon et les infrastructures, et 5 M$ à faire la promotion de la pêche sportive. Bien que l’ensemble des détails des programmes ne soient pas connues, la préfète de la MRC de La Matapédia Chantale Lavoie espère que ce programme amènera des retombées sur le territoire. « C’est une excellente nouvelle pour les pêcheurs et pour développer de nouveaux adeptes mais aussi pour le développement touristique, tout dépendra de comment cette aide se déclinera», dit-elle. Déjà, le saumon est une figure emblématique de certaines municipalités, notamment celle de Causapscal qui travaille à ce que le gouvernement du Québec lui décerne une désignation patrimoniale l’identifiant au saumon de la rivière Matapédia et comme capitale du saumon.

La Corporation de gestion des Rivières Matapédia et Patapédia est satisfaite de cette nouvelle, particulièrement en ce qui a trait au renouvellement ou la réfection des infrastructures, comme en témoigne sa directrice Michelle Lévesque. « L’enveloppe est la bienvenue puisque la Corporation fonctionne sans subventions de l’État. En faisant la gestion de trois rivières, nous avons beaucoup d’infrastructures existantes qu’il faut entretenir. Et le cinq millions pour développer la relève permettra de créer de nouvelles cohortes de pêcheurs », dit-elle.

Malgré l'obligation de remettre les grands saumons à l'eau décrétée en 2016, Mme Lévesque n’entrevoit pas trop de nuages à l’horizon par rapport au tourisme. «Outre la rivière Causapscal qui a un statut particulier, le plan de gestion jusqu’en 2026 prévoit une remise à l’eau et nous composons avec cette réalité. En mi-saison, nous refaisons les décomptes et si nous atteignons les objectifs, nous pouvons ouvrir au grand saumon », dit-elle. Du côté de la Fédération québécoise du saumon atlantique, la nouvelle est bien accueillie, en ce qui a trait à l’amélioration des infrastructures. « C’est une très bonne annonce, qui provient du plan de développement que nous avons présenté au gouvernement en décembre », souligne Christian Cyr, vice-président gestion de la FQSA. Selon les statistiques de la FQSA, la pêche au saumon réunit plus de 15 000 pêcheurs dont 12 000 du Québec et génère des retombées de 50 M$ annuellement.

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