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Retour22 juin 2018
Travaux archéologiques à Sainte-Irène
©Photo gracieuseté
GRIPPE ESPAGNOLE. Une équipe du Laboratoire d’archéologie et de patrimoine de l’Université du Québec à Rimouski (UQAR) mènera, la semaine prochaine, un premier inventaire archéologique au Camp de la grippe espagnole, à Sainte-Irène.
Il y a 100 ans, alors que la Première Guerre mondiale s’achevait en Europe, la pandémie de grippe espagnole atteignait l’Est-du-Québec. À l'occasion du centenaire, l'équipe du Laboratoire d'archéologie et de patrimoine de l'UQAR procède à un inventaire du site dans son état actuel. Ce projet est mené en collaboration avec Moments Déterminants Canada, un organisme sans but lucratif voué à la commémoration de la pandémie de grippe espagnole au Canada et à la diffusion de l’histoire, avec le soutien financier de la MRC de La Matapédia et l’appui de Val-D'Irène.
Un peu d'histoire…
Le 22 octobre 1918, le camp de bûcherons du ruisseau Martel, dans le canton Nemtayé, était atteint par la grippe espagnole. Des bûcherons y ont péri un après l'autre, loin de leurs familles. Malgré les deuils causés par la guerre et tous les ravages de la grippe espagnole, la communauté de Val-Brillant, puis celle de la région ont été émues par le sort tragique de ces jeunes hommes. En dépit de son isolement, le site du camp est devenu un mémorial populaire. Les bâtiments ont disparu, mais des croix, une stèle, un autel et des panneaux ont été élevés au fil du temps. Des artefacts exposés sur place rappellent le quotidien des bûcherons, tandis que des textes inscrits sur les croix et sur des panneaux invitent au recueillement.
L’opération menée par l'équipe de chercheurs comprend la documentation des dispositifs commémoratifs et des artefacts exposés sur place, ainsi qu’une évaluation du potentiel archéologique du site. Elle permettra notamment de mieux connaître le site, d’apprécier son potentiel de mise en valeur et de suivre son évolution.
Le site du Camp de la grippe espagnole est accessible à partir du 2e rang de Sainte-Irène. Le public est invité à rencontrer les archéologues sur place, le jeudi 28 juin de 9 h 30 à 16 h 30.
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