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07 décembre 2018

Carolanne d'Astous Paquet - cdastous@medialo.ca

Un site historique de Sainte-Irène pique la curiosité

Camp de la grippe espagnole

©Photo Gracieuseté

Les résultats d’un inventaire archéologique mené au Camp de la grippe espagnole de Sainte-Irène étaient présentés au public le 2 décembre dernier.

HISTOIRE. L’équipe du Laboratoire d’archéologie et de patrimoine de l’UQAR était de passage à Sainte-Irène le 2 décembre dernier pour dévoiler le bilan des travaux d’inventaire archéologique menés à l’été 2018 au Camp de la grippe espagnole. Une trentaine de personnes étaient rassemblées pour découvrir les artefacts répertoriés.

À l’occasion du centenaire du camp des bûcherons rapatriés à Sainte-Irène en 1918, l’équipe du Laboratoire d’archéologie et de patrimoine de l’UQAR a effectué un inventaire archéologique en juin dernier sur le site historique de Sainte-Irène. La venue de l’équipe d’archéologie, sous la direction des professeurs Nicolas Beaudry et Manon Savard, a suscité l’intérêt de plusieurs dizaines de passionnés d’histoire qui se sont rendus sur les lieux l’été dernier.

Alors que la Première Guerre mondiale s’achevait en Europe, la pandémie de grippe espagnole atteignait l’Est-du-Québec il y a 100 ans déjà. Le 22 octobre 1918, le camp de bûcherons de Sainte-Irène ne fut épargné par cette pandémie mondiale. Les bûcherons rendirent l’âme l’un après l’autre, à quelques dizaines de kilomètres de leurs familles. Bien que le camp ait disparu depuis, la présence de vestiges dont des croix, une stèle, un autel et des panneaux ont interpellé l’équipe d’archéologie.

« L’opération a permis de faire un état des lieux et d’évaluer le potentiel archéologique du site », a indiqué Manon Savard, responsable des recherches qui ont été mené en juin dernier. « Elle a aussi permis d’apprécier l’attachement de la communauté pour ce site historique et patrimonial », a indiqué Nicolas Beaudry dans un communiqué.

Les participants ont eu l’occasion d’examiner quelques artefacts lors de la présentation des travaux archéologiques de l’été 2018. Le public était invité à partager des expériences et des souvenirs du site avec les chercheurs, de même que des photos ou des archives pouvant contribuer à documenter l’histoire du Camp de la grippe espagnole.

Considéré comme un émouvant témoin d’une importante page d’histoire, le site du Camp de la grippe espagnole est le deuxième site archéologique répertorié dans la Vallée de La Matapédia. L’autre site archéologique inventorié est celui du moulin Langlois à Saint-Vianney. Monsieur Nicolas Beaudry ne cache pas l’intérêt de son équipe de recherche à inventorier d’autres sites sur le territoire de La Matapédia. Notons que l’inventaire mené à Sainte-Irène a été rendu possible grâce à la contribution de la MRC de La Matapédia.

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