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16 juillet 2019

Dominique Fortier - dfortier@medialo.ca

Vives réactions à un scénario « apocalyptique » de fermetures possibles de villages en Gaspésie et au Bas-Saint-Laurent

MATAPÉDIA

©Photo Gracieuseté - André Beaulieu

Les municipalités de Sayabec et de Causapscal figurent parmi la liste.

Une vision plutôt sombre de l'avenir des municipalités dévitalisées de l'Est-du-Québec soulève un tollé de réactions chez les élus locaux

Dans cette analyse de Pierre Bernier, qui se spécialise en développement organisationnel pour différentes municipalités et employeurs, ce dernier déclare que plusieurs municipalités de l'Est-du-Québec sont en important danger de fermeture d'ici les cinq prochaines années. « On se base sur l'indice de vitalité économique publié par l'Institut de la statistique du Québec ainsi que sur l'âge médian des localités, le bassin de travailleurs disponibles de 20 à 64 ans ainsi que sur la proportion des 20-29 ans qui sont appelés à prendre la relève », explique-t-il.

À partir de ces données, Pierre Bernier peut dresser un portrait des municipalités qui sont le plus en danger considérant le taux de travailleurs, le revenu moyen ainsi que les perspectives d'accroissement démographique. « Si l'on prend une municipalité comme Cap-Chat qui a un indicateur de vitalité économique de -16, on voit que la décroissance est déjà enclenchée. Maintenant, est-ce qu'on est en mesure de créer un nouvel essor économique pour renverser la tendance? Lorsqu'on gère le déclin, les bris de services et les fermetures des commerces, les choix de société sont différents. On doit alors miser sur le partage ou la centralisation des services, quitte à mettre de côté les municipalités qui n'ont pas d'avenir. »

Or, si l'on se fie aux données utilisées par Pierre Bernier, plus de la moitié des municipalités de la Gaspésie seraient en péril à quelques exceptions près. Dans la Vallée, on parle d'une dizaine de municipalités alors que quatre villages en Matanie présentent un indice très négatif. Toutefois, l'analyste apporte une nuance à l'effet que certaines municipalités sont davantage appelées à être fusionnées que fermées. « Il y a surtout une réflexion à avoir. Dans certains villages au Québec, il n'y a même plus de maire. Les gens se désintéressent de l'appareil municipal. »

Les élus réagissent

La mairesse de Cap-Chat, Marie Gratton, est d'avis que ce genre de discours pessimiste doit cesser. « J'en ai ras-le-bol d'entendre parler qu'on va s'éteindre. Quand je regarde comment mes collègues maires et moi-même travaillons, je peux dire qu'il en existe des solutions. Mais d'abord, il faut arrêter les tables de concertation. Des études, on en a en masse. Maintenant, il faut mettre les solutions avancées dans ses études en pratique. C'est là qu'il manque des ressources. Imaginez tout ce qu'on pourrait accomplir si nous avions des gestionnaires de projets qui s'occuperaient exclusivement de dynamiser nos municipalités. Il faut arrêter de dire qu'on est né pour un petit pain », martèle l'élue.

Marie Gratton rejoint toutefois l'analyste sur certains aspects dont le partage de ressources. « Oui il y a lieu de se questionner si on ne pourrait pas partager la grosse machinerie. On peut aussi se demander s'il doit y avoir autant de conseillers dans les plus petits villages. On doit également se tourner vers la diversification économique et favoriser des solutions comme faire sortir les nouveaux arrivants de Montréal et Québec. »

« Je n’arrive pas à croire que de telles aberrations aient sorti publiquement. Oui, c’est vrai, des municipalités dévitalisées il y en a partout, par contre il n’est pas vrai de dire qu’on va fermer simplement en raison du déclin démographique », laisse tomber le maire de Sayabec, Marcel Belzile.

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