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Retour14 octobre 2020
Carolanne d'Astous Paquet - cdastous@lexismedia.ca
Une astrophysicienne d’Amqui décroche un prix
MATAPÉDIENNE D'EXCEPTION

©Photo Gracieuseté
Dans le cadre de son contrat au Chili, l’astrophysicienne a l’habitude de travailler en très haute altitude, ce qui nécessite l’administration d’oxygène.
La Matapédienne Marie-Lou Gendron Marsolais s’est mérité la troisième place d’un concours d'astrophotographie mené par le National Radio-Astronomy Observatory (NRAO). Il s’agit d’une belle marque de reconnaissance de la communauté scientifique.
C’est au Centre matapédien d'études collégiales (CMEC) que Marie-Lou développe un intérêt pour les mystères de l'Univers. « C’est au cégep que j’ai découvert une passion pour l’astronomie. Quand j’habitais dans la Vallée, je ne me rendais pas compte à quel point c’est beau, vous avez des ciels incroyables », a laissé entendre la jeune passionnée des astres.
Un post-doctorat au Chili
Au fil du temps, Marie-Lou a orienté ses études vers une sous-branche de l’astronomie, soit l’astrophysique. Depuis maintenant deux ans, Marie-Lou demeure en Amérique du Sud pour y réaliser un post-doctorat spécialisé dans les regroupements de galaxies. Élu comme sa nouvelle terre d’accueil, le Chili constitue un véritable terrain de jeu pour l’astrophysicienne.
« C’est un pays incroyable, pas seulement pour les paysages, mais aussi pour le ciel. Pour les astronomes, c’est un peu comme le paradis. Tout le Nord du Chili, c’est le désert d'Atacama. C’est l’un des meilleurs endroits dans le monde pour pratiquer l’astronomie », explique-t-elle.
Marie-Lou a donc comme mandat de travailler de pair avec la communauté astronome. « 50 % de mon travail consiste à travailler pour un téléscope en particulier au Chili qui s’appelle Alma […] c’est l’un des téléscopes les plus puissants au monde. Je m’occupe de prendre des observations pour d’autres astronomes sur le site où se trouve ce téléscope-là », précise-t-elle.
Marie-Lou consacre l’autre portion de son temps à étudier les objets célestes pour son projet de recherche postdoctoral, en se penchant plus particulièrement sur le phénomène des trous noirs. C’est d’ailleurs ce contexte de recherche qui l’a amenée à réaliser l’image honorée à l’échelle internationale.
Un concours d’envergure mondiale
Marie-Lou et son collègue Chat Hull ont eu l’idée de soumettre leur image pour un concours de nature scientifique. Le photomontage en question est né de la superposition des images d’un téléscope. « Il y a plein de choses qu’on voit sur l’image, mais entre autres, l’on peut apercevoir une grosse galaxie au centre qui s’appelle NGC 1272. Ce qui arrive c’est que l’on pense qu’au centre de toutes les galaxies, il y a un trou noir, donc un objet qui est très puissant. Ce trou noir-là génère des jets de particules, et c’est ce qu’on voit en rouge sur la photo », indique la lauréate du concours organisé par le NRAO.
Non seulement l’image s’est vu attribuer la troisième place d’un concours, mais elle a également contribué à certaines avancées scientifiques. « Ce qu’on a découvert avec le téléscope, c’est qu’il y a plein de nouvelles structures qu’on n’avait jamais vues avant. On ne savait pas du tout que les structures en rouge existaient. Donc là, j’essaye de comprendre ce qui crée cela », conclut la jeune femme d’exception.

©Photo Gracieuseté - Marie-Lou Gendron Marsolair et Chat Hull
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