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Retour12 novembre 2020
Carolanne d'Astous Paquet - cdastous@medialo.ca
L’Avant-Poste se souvient de Jacqueline Morin-Potvin
75e anniversaire
©Photo gracieuseté - Michèle Potvin
Jacqueline Morin-Potvin a débuté sa brillante carrière de journaliste dans les années 70.
Depuis sa fondation en 1944, l’Avant-Poste « gaspésien » a pu compter sur les services de nombreux artisans qui ont à cœur l’information locale. Découvrez le portrait d’une journaliste-pigiste d’exception ayant œuvré pour le journal entre 1972 et 1984.
Surnommée « madame Kodak », Jacqueline Morin-Potvin s’inscrit parmi les journalistes marquantes de l’histoire du journal matapédien. Mère au foyer, la dame de Causapscal fait le grand saut dans l’univers journalistique en 1972. À l’époque, madame Morin-Potvin est l’une des rares femmes à pratiquer le métier de journaliste, un poste qui lui procure une grande satisfaction. « Cet emploi lui permettait de se réaliser en tant que femme accomplie à tous les niveaux », exprime Michèle Potvin, la fille de la défunte Jacqueline.
Jamais trop tard pour apprendre
Amoureuse des mots et de sa communauté, Jacqueline débute sa carrière de journaliste à l’âge de 50 ans. En très peu de temps, la mère de famille intègre les rudiments du métier de façon remarquable. Non seulement Jacqueline maîtrise son art, mais elle se démarque dans un milieu compétitif, surtout masculin. « Il n’était pas rare de la voir peaufiner ses articles à des heures avancées de la nuit, elle disait : bientôt je termine », affirme sa fille Michèle.
©Photo gracieuseté - Michèle Potvin
Jacqueline Morin-Potvin à ses débuts.
En plus de couvrir 1001 événements, Jacqueline n’a pas froid aux yeux. Un jour, elle se rend à la rencontre d’un criminel hautement dangereux, Roch « Moïse » Thériault. Le gourou se trouve à Causapscal sur la rue Saint-Jacques en auto-stop, cette dernière profite de l’occasion pour le photographier. Elle en fait un papier immédiatement après.
L’un des moments forts de la carrière de Jacqueline demeure sa rencontre avec l’ancien premier ministre du Québec, René Lévesque, alors qu’il était de passage à l’inauguration de l’usine Panval de Sayabec. En mai 1984, madame Kodak quitte ses fonctions pour des raisons de santé, après 12 ans de loyaux services.
©Photo gracieuseté - Michèle Potvin
Monsieur René Lévesque lors de son passage à Sayabec.
La fille de l’audacieuse journaliste a retrouvé un extrait d’un témoignage de cette dernière lors de son départ du journal. « Malgré les heurts rencontrés ici et là, je dois dire que j’y trouvais beaucoup de satisfaction, j’ai adoré ce métier de journaliste-pigiste. Si c’était à refaire, je recommencerais. »
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