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20 décembre 2022

Dominique Fortier - dfortier@medialo.ca

Kristina Michaud estime que le fédéral fait preuve d’amateurisme dans plusieurs dossiers

ANNÉE 2022

La députée d’Avignon—La Mitis—Matane—Matapédia, Kristina Michaud.

©Photo : gracieuseté

Kristina Michaud a dressé le bilan de la dernière année parlementaire.

Contrôle des armes à feu, immigration, transferts en santé; la députée d’Avignon-La Mitis-Matane-Matapédia, Kristina Michaud, estime que le gouvernement de Justin Trudeau n’a pas correctement fait ses devoirs sur plusieurs points majeurs qui touchent les régions.

:« Le ministère de l’Immigration, c’est là où les dossiers vont pour se perdre. C’est malheureux car il y a des dossiers qui s’accumulent sur des tablettes et personne ne fait de suivi », lance Kristina Michaud d’entrée de jeu. Il n’est d’ailleurs pas rare qu’on recommande aux immigrants de se tourner vers le bureau de leur député local pour faire avancer les choses puisque la machine gouvernementale est à ce point inefficace, soutient l’élue bloquiste.

Kristina Michaud ajoute que la situation est tellement problématique que certains dossiers sont attribués à des agents qui ne sont même plus à l’emploi du ministère de l’Immigration. En région, ces cas affectent directement des étudiants qui sont nombreux à provenir de l’international et qui cherchent désespérément à régulariser leur statut pour la suite des choses. « Si le gouvernement n’est pas capable de gérer les dossiers actuels, je ne vois pas comment le Premier ministre peut lancer des chiffres en l’air en disant que le Québec pourrait avoir une capacité d’accueil encore plus grande. »

Ce que la députée trouve encore plus gênant est le fait que le gouvernement estime que son service est très efficace. « Nous n’avons pas la même définition du mot efficace. On nous répond par exemple que les dossiers des réfugiés ukrainiens vont bon train alors que dans les faits, on s’aperçoit qu’il y a bon nombre d’Ukrainiens qui n’habitaient même pas le pays lorsqu’ils ont fait une demande. De plus, ça retarde les dossiers de tous les autres demandeurs provenant d’autres pays. »

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@ST:Armes à feu

@R:Quant au sujet épineux des armes à feu, voilà un dossier fleuve qui revient chaque année et qui affecte directement les citoyens des régions, spécialement les chasseurs qui sont nombreux dans La Matapédia. « C’est hyper complexe et très polarisant. Les gens s’insurgent facilement et il y a énormément de désinformation qui circule. Le projet de loi actuel visait d’abord à bannir et geler l’importation des armes de poing. Il y avait aussi des mesures pour prévenir la violence conjugale. Le problème est arrivé lorsque le gouvernement a proposé un amendement de 300 pages qui change la portée du projet de loi. La liste des armes d’assaut que le gouvernement veut bannir contient des modèles qui sont utilisées pour la chasse. »

La députée estime que le gouvernement n’a pas fait ses devoirs correctement dans ce dossier. « Il faut tracer une ligne claire entre ce qui est une arme d’assaut et une arme de chasse. Actuellement, cette ligne est très floue. On définit les armes à interdire en se basant davantage sur l’apparence plutôt que l’utilisation qu’on en fait. Prenons la SKS qui a déjà été utilisée dans un contexte militaire. Aujourd’hui, elle serait désuète pour l’armée. Elle est maintenant utilisée pour la chasse. On ne peut pas juste mettre des centaines de modèles sur une liste parce qu’ils sont noirs alors que ceux qui ont un manche en bois sont clairement utilisés pour la chasse. C’est un peu plus complexe que ça », ironise-t-elle, tout en ajoutant que le gouvernement est probablement de bonne foi dans sa volonté de réduire la violence par arme à feu au pays.

Transferts en santé

Pour ce qui est de la santé, Kristina Michaud comprend que le gouvernement Trudeau souhaite que l’argent transféré aux provinces soit utilisé à bon escient, mais en même temps, elle rappelle que la santé demeure une compétence provinciale. Elle dit aussi que le sous-financement fédéral en la matière est aussi en partie responsable des ratés qu’on connait en santé. « Si le gouvernement fédéral n’est même pas capable de gérer ses propres services; je vois mal comment il pourrait s’ingérer dans la gestion de la santé au Québec. »

Pour la députée, cet enjeu est simple. « La job du fédéral est de remettre l’argent aux provinces et c’est tout. Je ne comprends pas pourquoi le gouvernement s’entête depuis des mois à vouloir mettre des normes et des conditions. Actuellement, on a des ruptures de services partout à Matane, Amqui et à Maria. Ce n’est plus le moment de discuter, mais plutôt de recevoir l’argent pour financer nos services le plus rapidement possible. »

Sur une note plus positive, Kristina Michaud rappelle que le Bloc québécois a tout de même fait des gains en obtenant des modifications sur une règlementation qui permet dorénavant aux étudiants étrangers de travailler plus que 20 heures par semaine. Finalement, un autre projet de loi a été adopté, soit celui de protéger le fonds de retraite des travailleurs lorsqu’une entreprise fait faillite.  « C’est maintenant chose faite. C’était nécessaire dans le contexte actuel alors que la pandémie a provoqué la fermeture de plusieurs entreprises. Ce sont deux éléments que nous avons mis de l’avant et j’en suis fière », conclut-elle.

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