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29 mai 2024

Carolanne d'Astous Paquet - cdastous@medialo.ca

Dre Élodie Mongeau : de Montréal à Sainte-Irène

Vallée de La Matapédia

elodie mongeau

©Photo gracieuseté

En 2022, Élodie Mongeau a quitté son Montréal natal pour venir s’établir en région et pratiquer la médecine à Amqui.

Après avoir pratiqué la médecine familiale pendant six ans à l’Hôpital de St-Eustache, Élodie Mongeau a pris l’audacieuse décision de venir s’établir dans la Vallée de La Matapédia pour combler un besoin criant du côté d’Amqui. Découvrez le parcours de cette jeune Néo-Matapédienne dévouée pour son métier, et le bien-être de ses patients.

C’est en 2022 que dre Mongeau a pris l’une des décisions les plus marquantes de sa vie personnelle et professionnelle : quitter Montréal pour s’installer à près de 700 kilomètres de sa ville natale, à Sainte-Irène, dans un petit village matapédien qui compte quelque 300 âmes. Sans surprise, c’est l’amour qui a motivé ce déménagement audacieux. « Mon conjoint, qui est Matapédien, avait soulevé l’idée de revenir dans sa région pendant la pandémie. […] Pour être honnête, je n’avais aucune idée où se trouvait Amqui dans le Québec, et j’ai quand même de bonnes connaissances géographiques [rire]. » Cette idée a visiblement fait du chemin puisque quelques mois plus tard, dre Mongeau venait couvrir certains besoins à l’Hôpital d’Amqui, à raison d’une semaine par mois. Puis, une opportunité en or s’est rapidement offerte à elle : celle de devenir officiellement l’une des médecins de famille du GMF de La Matapédia. Elle y assure également les services d’hospitalisation et d’obstétrique de garde à l’Hôpital d’Amqui, afin de répondre aux besoins médicaux de la région.  

Un nouveau chapitre en région

Le choix de quitter Montréal est venu avec certains sacrifices pour la jeune médecin, elle qui a dû s’éloigner de sa famille, de ses amis et collègues de travail. « Il faut dire que ce n’était pas le moment d’intégration idéal pendant une pandémie, étant donné que les contacts sociaux étaient limités. Plus positivement, on s’en est donné à cœur joie sur le plein air », remémore-t-elle en parlant de son arrivée en région deux ans plus tôt. D’ailleurs, l’accessibilité au plein air est l’une des principales motivations de sa migration en région. Outre la vie nocturne vibrante et la variété culturelle et gastronomique de Montréal, Élodie dit ne pas trop ressentir « le blues de la métropole ». Adepte du ski hors-piste l’hiver et mordue de pêche l’été, elle a su tirer profit des richesses matapédiennes. « J’habite aux abords d’un lac, j’ai une montagne de ski à littéralement trois minutes de chez moi. Il y a le parc de la Seigneurie tout près aussi. Le parc national de la Gaspésie qui est à nos portes, à peine deux heures de route et on y est. La mer, la Baie-des-chaleurs à proximité », se réjouit la nouvelle Matapédienne.

Nouvelle réalité, nouvelle approche

La nouvelle vie d’Élodie impliquait plusieurs changements, notamment dans sa pratique de la médecine. Son ancienne équipe d’obstétrique, à St-Eustache, effectuait en moyenne 1 300 accouchements par an, parfois neuf en une seule soirée. « Ici, c’est très rare que deux accouchements ont lieu en même temps », dit-elle. Ce que la citoyenne de Sainte-Irène préfère de sa nouvelle réalité en tant que médecin dans La Matapédia, c’est la cohésion sociale qu’elle constate au sein de la communauté. « Il y a beaucoup de liens entre les gens ici, directement ou indirectement. Parmi mes patients, j’ai souvent la grand-mère, l’amie ou la cousine de quelqu’un que je connais. Ça donne une approche plus personnalisée, c’est quelque chose qui me plaît. Il y a une plus grande proximité entre les intervenants aussi. Comme médecin, c’est plus agréable de travailler dans un contexte familier qu’un contexte anonyme », explique l’ancienne citadine en qualifiant son équipe de travail de « dynamique, jeune et tissée serrée ».  

Questionnée sur le conflit des négociations entre Québec et les médecins de famille, dre Mongeau se dit préoccupée par la situation. « Pour un résident qui doit choisir sa spécialité, la médecine de famille est de moins en moins attrayante. Avec les obligations qui nous sont de plus en plus imposées par le gouvernement, la surveillance accrue de nos horaires. Les cohortes en médecine de famille ne se remplissent plus depuis quelques années. Les jeunes médecins veulent aller vers des spécialités pour éviter tout cela. […] Depuis que je suis arrivée, il n’y a pas eu de nouveau médecin de famille à Amqui », déplore-t-elle.

Or, elle invite les résidents en médecine à considérer cette voie malgré les défis et les enjeux actuels, en valorisant l’approche plus chaleureuse et familière de la pratique en région. « Ici, ce n’est pas rare de voir les infirmières en milieu hospitalier accompagner les patientes dans la gestion de la douleur pendant l’accouchement, de faire les points de pression au besoin, d’accompagner les parents avec leur nouveau-né. En ville, tout va tellement vite que c’est plus difficile d’être aussi accompagnante. » Certes, la jeune professionnelle a trouvé, en La Matapédia, un lieu où il est possible d’exercer un métier qui la passionne dans un milieu offrant le parfait équilibre travail-vie.   

Élodie Mongeau

©Photo Gracieuseté

Élodie et son conjoint, en plein dans son élément.

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