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26 juin 2024

La vanlife… plaisirs et illusions! 

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Vanlife-YvesOuellet_Plaisirs et illusions

Depuis quelques années, on entend parler de la vanlife comme s’il s’agissait d’une nouvelle pratique de camping. Ce style de vie est pourtant presque aussi vieux que le monde. 

En réalité, le nomadisme sous la tente est pratiqué par les Amérindiens depuis plus de 10 000 ans. Les soldats romains le pratiquaient dans l’Antiquité sur ce qu’ils appelaient des « campus ». Il faut cependant reculer jusqu’à 1898 pour voir apparaître le mot « camping » pour désigner l’aventure d’aristocrates voyageant en roulotte tirés par des chevaux. Ce qui nous fait naturellement penser aux pionniers de Conquête de l’Ouest américain.  

Le camping se démocratise en Europe après 1936 avec l’implantation des vacances payées. On voit alors apparaître des associations et des clubs précurseurs des campings modernes qui voient le jour après les années 1960. Il s’agissait alors d’une forme de retour à la nature avec une dimension sociale de premier ordre. Depuis cette époque, certains adeptes tentent d’échapper aux contraintes du camping organisé afin de vivre des expériences plus fortes, dans la solitude et au milieu d’environnements naturels exceptionnels. C’est ce qui a fait l’heure de gloire du Westfalia

Le phénomène VR 

Personnellement, c’est en squattant sur des quais, sur des bouts de plage, sur des caps rocheux et en forêt que j’ai vécu mes plus belles expériences en VR. Cependant, le phénomène a connu une telle explosion de popularité à la fin de la pandémie, souvent dans l’illégalité et le mépris de l’environnement, que la réplique des législateurs municipaux a été cinglante. En interdisant le stationnement de nuit dans presque tous les espaces publics, on a éliminé en grande partie la pratique de ce qu’on a publicisé comme le « VR en liberté ». 

La vanlife arrive avec le retour du balancier. Nos villes et villages se sont rapidement rendu compte de l’impact économique de ces campeurs qui veulent sortir du cadre tout en ne refusant pas un certain encadrement… Presque toute nos municipalités proposent aujourd’hui des espaces de stationnement nocturne qui accueillent les amateurs de vanlife, la plupart du temps gratuitement afin de les retenir sur leur territoire et de les inciter à y dépenser pour l’épicerie, le carburant, l’entretien de leur véhicule, les attraits touristiques et bien d’autres choses. On les retrouve donc aux abords des parcs, des pistes cyclables ou des stationnements municipaux. 

On voit aussi apparaître des organismes, comme le très populaire Terego au Québec, qui regroupent les mordus de VR en liberté pour leur proposer des expériences de camping en milieu agricole, chez des viticulteurs, des producteurs de petits fruits, des éleveurs, des fromagers, des microbrasseurs et d’autres. 

Les prérequis du vanlifer 

Pour pratiquer la vanlife, il faut répondre à un certain nombre de critères. Le plus important d’entre eux est sans doute l’autonomie complète : énergie et toilette principalement. L’expérience est un atout de taille pour contrer l’insécurité qui effraie plusieurs novices, à juste titre. On constate aussi que la taille du véhicule récréatif a beaucoup à voir avec le niveau de liberté envisageable. Les adeptes sont généralement des propriétaires de VR de classe B qui font environ de 17 à 24 pieds de longueur.  

Avec l’évolution fulgurantes des communications, la vie en van permet même de transformer sa maison roulante en bureau et de continuer de travailler tout en voyageant librement. 

Formes alternatives de camping 

Le genre de popularité exponentielle que connaît Terego témoigne de l’engouement envers des formes alternatives de camping. Cet organisme québécois propose le camping à la ferme ou chez une entreprise agrotouristique. Pour une cotisation de 109 $ par année, le membres peuvent s’inviter gratuitement pour une nuit chez l’un des 500 hôtes identifiés à travers le Canada. Cet hôte se fait généralement un devoir de vous accueillir personnellement et, si la chose est possible, de vous faire faire le tour du propriétaire. En contrepartie, les visiteurs peuvent encourager les producteurs en achetant leurs produits sur place. Une très bonne affaire en bout de ligne, surtout si on tient compte des économies réalisées, puisqu’elle permet de découvrir une panoplie de délicieux produits du terroir : vin, cidre, viandes, petits fruits, fromages, fruits, miel, légumes et bien d’autres.  

Il est possible de faire le tour de nos régions en multipliant les découvertes et les rencontres. Terego propose même des itinéraires sur terego.ca. Nous le faisons depuis trois ans et, sincèrement, ça a changé notre vie de campeurs et nous a amenés dans des coins de régions extraordinaires où nous ne serions jamais allés sans Terego.  

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Qui est Yves Ouellet?

Depuis plus de 40 ans, Yves Ouellet explore les régions du Québec et le monde afin de nous raconter ses découvertes. Ses intérêts s’orientent grandement vers le plein air et le camping mais il est également passionné d’histoire et de culture.  

À ce jour, il a contribué à 35 ouvrages. Principalement des beaux livres sur le Québec et des guides de voyage chez Ulysse. À cela s’ajoutent 3 500 reportages illustrés, dans tous le grands journaux et magazines québécois.  

« Je suis très heureux de me joindre à l’équipe de La Presse Touristique et de poursuivre ainsi mon objectif de faire connaître et apprécier les régions du Québec. » 

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