Culture
Retour15 août 2024
Carolanne d'Astous Paquet - cdastous@medialo.ca
Un cinéaste matapédien brillera au Festival Les Percéides
LA MATAPÉDIA
©Photo gracieuseté –Jonathan Desjarlais
Le court métrage d’Éric Lamarre sera présenté au Festival Les Percéides qui se tiendra du 19 au 25 août prochain, à Percé.
Le court métrage documentaire « La ligue de balle du Camping St-Tropez », réalisé par Éric Lamarre, figure parmi la programmation du 16e Festival de cinéma et d’art de Percé.
Nouvellement formé en réalisation de cinéma documentaire, Éric Lamarre œuvre dans le milieu cinématographique depuis seulement deux ans. Son premier projet de documentaire court métrage, qu’il a entièrement tourné seul dès sa sortie de l'École des métiers du cinéma et de la vidéo, a été choisi parmi les 120 films qui seront présentés du 19 au 25 août prochain, à Percé. À l’aide de son fidèle appareil D-800, Éric s’est rendu dans un camping de Lanaudière pour filmer 150 joueurs de balle molle. Cette immersion au cœur d’une ligue sportive a donné le documentaire d’observation intitulé « La ligue de balle du Camping St-Tropez ».
« Je suis allé au Camping St-Tropez de Sainte-Béatrix à l’été 2022. L’idée était de suivre les gens de cette ligue-là », explique le réalisateur. Son objectif : capturer le moment sans intervenir. « L’idée du documentaire d’observation, c’est d’être à proximité des gens pour tout simplement recréer le feeling, l’ambiance qui est vécue lors d’une journée type », poursuit-il qualifiant cette expérience de captation comme un « huis clos extérieur ». Éric Lamarre souligne la particularité du documentaire d’observation par rapport à un tournage de film traditionnel. « Le défi en documentaire d’observation, c’était de se faire accepter et de se faire oublier. Je me trouvais dans leur espace, en tentant de ne pas nuire, d’être invisible. […] Le documentaire c’est le cinéma du réel, donc on n’influence le moins possible le déroulement. Surtout pas dans un documentaire d’observation où on ne veut pas intervenir. On ne demande pas au joueur de refrapper sa balle », explique le cinéaste.
Le réalisateur de Lac-au-Saumon accorde une grande importance à ceux qui ont accepté de se prêter au jeu dans le cadre de son court métrage. Il admet également être profondément inspiré par la « rencontre de l’autre » à travers son métier. « Pour que ces gens-là en viennent à te faire confiance, c’est important de créer un lien. […] Il faut les apprivoiser, il faut respecter leur limite, ce sont eux qui sont à l’écran. » Il aborde le documentaire à la manière d’un « chercheur de fleurs dans l’asphalte », dit-il. « Je n’ai pas des lunettes roses dans la vie, mais j’essaye de mettre en valeur les petites choses de la vie que je trouve belles », ajoute-il.
Après avoir passé 20 ans à l’extérieur de la Vallée, Éric Lamarre est de retour à ses racines, plus inspiré et déterminé que jamais. « Je suis déjà en train de travailler sur un nouveau projet que je vais tourner l’été prochain. C’est une réflexion sur l’acte de créer en lien avec l’art éphémère et les derby de démolition. Je suis présentement à la phase de recherche et développement. » S’il a exploré divers domaines professionnels par le passé, dont la foresterie, Éric Lamarre affirme avoir trouvé sa vocation à 52 ans. Malgré les nombreux défis auxquels il fait face en tant que créateur en cinéma, ce dernier ne regrette pas sa réorientation de carrière. « Il n’y a pas d’âge pour faire ce qu’on aime dans la vie, même si parfois c’est difficile. » Rappelons que le film d’Éric Lamarre sera présenté dans le cadre du Festival Les Percéides le vendredi 23 août, 19h30, à l’Oasis de Percé.
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